Alieh, Rowshanak ou Raeheleh sont souvent à leur fenêtre. Entre le riz pilaf aux lentilles et les pétunias, le voile et une paire de bas, le mari, les enfants, les aïeuls ou les voisines, elles guettent ce qui va venir conforter ou bousculer leurs habitudes. Au fil des saisons et des générations de femmes flotte sur Comme tous les après-midi un parfum de mystère étrange et pénétrant. En touches légères, prégnantes, se dessine en filigrane, parfois à la lisière du fantastique, un portrait discret mais audacieux de la femme iranienne. Par la simplicité et la sobriété de son style, Zoyâ Pirzâd épingle comme un papillon rare la fuite du temps et déjoue d'un regard incisif les pièges de la vie qui passe.
Revue de presse
Voilà une surprise comme nous en offrent parfois les petites maisons d'édition. Sous une jaquette rose vif et piquetée de blanc, on découvre un petit bijou de simplicité, les nouvelles d'une romancière inconnue en France, Zoyâ Pirzâd. Ce sont des histoires sans histoire, des fenêtres sur l'intimité de femmes iraniennes, occupées à la cuisine, ou à profiter, tout simplement, de la floraison d'un arbre, du temps qui passe...
Le propos de Zoyâ Pirzâd est essentiellement poétique. Elle ne dénonce pas l'archaïsme de la condition féminine dans son pays, mais décrit l'éternité qui passe, déposant une feuille d'or sur le quotidien de ces Iraniennes. (Astrid Eliard - Le Figaro du 15 février 2007)
Rien n'est plus insaisissable et volatil que le déroulement ordinaire des jours. Une foule de gestes, de paroles, de sentiments, de déplacements minimes dans l'espace ou dans l'existence échappent à la conscience comme à la mémoire. Et tout autant à la littérature. Jusqu'à ce qu'un regard un peu plus affûté et sensible que les autres s'arrête avec attention là où, habituellement, on passe. Incontestablement, l'Iranienne Zoyâ Pirzâd possède un tel regard, et surtout l'art très subtil, infiniment nuancé, de montrer cette réalité invisible et banale sans peser sur elle, sans la juger de haut...
Zoyâ Pirzâd, qui est née en 1952 et qui, nous dit-on, est (notamment) la traductrice en persan d'Alice au pays des merveilles, ne traite pas ses personnages avec condescendance ou cynisme. Sa tendresse pour eux n'est pas non plus complaisante ou larmoyante. Elle ne considère pas que l'essentiel, ou de plus hautes et nobles valeurs, leur échappe. Il faut la saluer de sembler même penser exactement le contraire. (Patrick Kéchichian - Le Monde du 22 février 2007) --Ce texte fait référence à l'édition Broché.
Comme tous les après-midi
Zoyâ Pirzâd
Christophe Balaÿ (Traduction)
Poche: 131 pages
Editeur : Zulma (15 janvier 2015)
Collection : LITTERATURE Z/A
Langue : Français
ISBN-10: 2843047250
ISBN-13: 978-2843047251