Mohammad Bamm et sa poésie sont bien connus du public persanophone, notamment des adeptes du "ghazal postmoderne". Il peut sembler étrange que son premier livre soit publié en version bilingue, avec une traduction française, à des milliers de kilomètres de son pays natal. La traduction de la poésie dans une autre langue, bien qu’elle puisse relier les deux cultures et attirer des publics du monde entier (surtout en français, qui possède une littérature riche et puissante), est souvent un exercice excessivement difficile. Si le poète, le traducteur et le texte ne sont pas en mesure d’établir les communications requises, en raison de la perte des capacités et des techniques linguistiques, de l’incapacité à transférer les références textuelles à des événements culturels et historiques, de la perte de la musique verbale, de la difficulté de compréhension par le lectorat en raison des différences culturelles, etc., le résultat ne sera pas aussi significatif et l’oeuvre traduite ne pourra pas être pleinement accueillie par le public. Rappelons que le "Ghazal postmoderne" possède des formats rythmés et, qu’en persan il est difficile de respecter les rythmes et les rimes dans la traduction. D’autre part, les oeuvres appartenant à ce courant de poésie sont truffées de jeux verbaux ainsi que de références indigènes et culturelles, généralement perdues lors de la traduction ou nécessitant de nombreuses notes de bas de page afin de transmettre tout leur potentiel. Mehdi Mousavi
On ne peut pas se fier...
Mohammad Bamm
Nazanin Bamm (Photographies)
Ataï behi Djanati (Traduction)
Éditeur : FILIGRANES (9 juin 2022)
Langue : Français
Broché : 72 pages
ISBN-13 : 978-2350465630
Poids de l'article : 145 g
Dimensions : 13 x 0.5 x 21 cm