Les contestations révolutionnaires de 2011 ont, pour un temps, changé les termes du débat dans la «rue arabe» mais aussi le regard que le reste du monde portait sur les sociétés moyen-orientales. L'héritage de la domination ottomane, le colonialisme et le post-colonialisme, l'autoritarisme, l'islamisme, la question palestinienne... semblaient, durant cette courte période, cesser de fournir les clefs d'intelligibilité du monde arabe. Tout convergeait, enfin, pour laisser supposer que le djihadisme des années 1980-2000 cédait place à une communion universelle entre ce monde et l'Occident. Pourquoi les promesses de 2011 ont-elles finalement été suivies d'un état de violence et d'effondrement social dans de nombreuses sociétés ? Comment ces révolutions ont-elles fait bouger les lignes de force structurant le monde arabe ? Quelles étaient les différences structurelles et conjoncturelles entre la Tunisie et l'Egypte d'une part, les autres sociétés arabes de l'autre ? Quelles sont les conditions permettant à une crise révolutionnaire de devenir un moment de vérité aussi bien pour les pouvoirs que pour les sociétés ? C'est à ces questions que répond Hamit Bozarslan, dans un essai aussi limpide que nécessaire.
Biographie de l'auteur
Docteur en histoire et en sciences politiques, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Hamit Bozarslan est notamment l'auteur d'une Histoire de la Turquie (Tallandier, 2013) et de Le luxe et violence, Domination et contestation chez Ibn Khaldûn (CNRS Editions, 2014).
Révolutions et états de violence. Moyen-Orient 2011-2015
Hamit Bozarslan
Éditeur : CNRS éditions (9 avril 2015)
Langue : Français
Broché : 304 pages
ISBN-13 : 978-2271082060
Poids de l'article : 500 g
Dimensions : 15 x 2.4 x 23 cm