Yalo a grandi à Beyrouth pendant les années de la guerre civile comme une bête sauvage, vivant avec sa mère et son grand-père. Il se sent étranger à tout ce qui l’entoure et, à l’instar de ses congénères de la minorité syriaque, il a participé à la guerre “pour défendre un pays qui n’est pas le sien”. Intégré dans un gang sans foi ni loi, il surprend les couples qui se rencontrent le soir dans les bois et viole les femmes – jusqu’au jour où il tombe amoureux de l’une de ses victimes. Mais elle le dénonce et c’est en prison que commence son calvaire : Yalo est torturé, sommé d’avouer des crimes qu’il n’a pas commis ou dont il ignore tout.

Au fil d’une confession sans cesse récrite à la demande des enquêteurs, il parvient à comprendre le passé de sa famille et son propre parcours. Cet acte autobiographique forcé donnera peut-être naissance à un autre – ou au véritable – Yalo.

Un roman vertigineux sur la complexité de l’âme humaine, la perte du réel et les malédictions sociopolitiques et familiales.